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Tournage |
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Crînguta Pînzaru | Chef opératrice Je suis une lectrice attentive des scénarios. Malgré cela, il m’est difficile de me faire une idée précise du film à la seule lecture du texte. C’est la rencontre avec le réalisateur qui est primordiale. Gilles m’a parlé pour la première fois de son projet en 2003. J’ai tout de suite accroché à son histoire et on a commencé à travailler ensemble, mais on a dû attendre 2006 pour qu’Ar-Men prenne vie. J’aime beaucoup les idées que l’on échange lors |
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des repérages des décors naturels et quand on rencontre les comédiens. Quand on prépare un film, il faut constamment être à l’écoute du réalisateur, afin de se glisser dans sa peau et, petit à petit, comprendre ce qu’il veut. À ce stade de la production, je savais qu’on cherchait un film minimaliste, avec beaucoup de lumière naturelle et des éclairages d’intérieurs réalistes. J’ai aussi compris que le tournage n’allait pas être facile : on devrait être très discrets, car on travaillerait avec des acteurs non-professionnels, et on tournerait en mer, en situation de prises de vue documentaire. En 35 mm, cela présente des difficultés de maîtrise de l’image : la mer change tout le temps de couleur et d’aspect, l’installation de la caméra devient une opération complexe et on doit être beaucoup plus vigilant qu’à l’habitude. Les choix de cadre et les décisions de mise en scène, sur le bateau, étaient difficiles donc, mais grâce à Lucien, le chef machino, et Grégoire, le premier assistant caméra, je pense qu’on a réussi, au mieux, à faire face à ce décor contraignant. Des différences inévitables dans les champs/contrechamps, entre une mer bleue et une mer grise, entre des plans avec soleil et des plans sans soleil, seront cachées par le rythme du montage, pour que le spectateur garde le souvenir d’une expérience maritime unique en pays bigouden, non loin d’Ar-Men. |
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Lien IMDB |
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