 |
||||
 |
||||
 |
|
|
|
|
 |
||||
 |
||||
|
|
|
|
|
|
Montage |
|||||||
Antoine Bailly | Mixeur Il fait noir ou presque. L’équipe est réduite. L’espace est clos. Les moyens d’expressions sont multiples : on peut chuchoter, crier, rire, se taire. Il s’agit bien de cela au mixage, je veux dire d’intimité. Le mot est lâché. C’est la première fois que le film est vu sur grand écran et écouté dans une salle, et c’est la dernière fois que des échanges argumentés sur sa fabrication auront lieu. Malheureusement, les conditions ont fait que ce mixage s'est fait… sans son réalisateur. Ne disons pas que c’est impossible, mais le charme indiscutable du mixage réside précisément dans l’intimité des discussions que l’auditorium procure entre le monteur son, le mixeur et le réalisateur. Thomas, le monteur son, avait en tête beaucoup des intentions de Gilles, et le fait que nous nous connaissons très bien a fait que le mixage fût très agréable et moins compliqué que ne le laissait présager l’absence de réalisateur. Ce qui a été très intéressant au mixage, c’est la mise en espace des éléments sonores. Notamment les scènes d’extérieur où l’on a pu travailler sur la largeur des ambiances de port, de mer, de vent… enfin, bref, tout ce qui constitue un univers marin. Ce fut très excitant. Surtout la scène de pêche bien évidemment : quel dialogue faire ressortir ? quand accentuer les remous de bateau ? quand élargir les ambiances de houle ? comment rythmer les différentes intensités de la mer ? — tout cela afin de donner l’impression d’un chaos sonore tout en conservant une certaine hiérarchie des choses. De plus les ambiances étaient belles et, à part sur la scène de pêche inévitablement, les perches étaient de très bonnes qualités. Pour toutes ces raisons, ce fut un film très agréable à mixer. Ce sera encore mieux la prochaine fois, avec Gilles à nos côtés. |
|||||||
 |
|||||||
Lien IMDB |
|||||||
|
|
|
|
|
|
|
|